La Legio II Augusta[N 1] fut une légion romaine recrutée vraisemblablement en 43 av. J.-C. par le consul Caius Vibius Pansa pour Octave (le futur empereur César Auguste). Son nom constitue un jeu de mots pouvant signifier à la fois « la deuxième légion d’Auguste » ou « la deuxième auguste légion ». Elle fut dissoute à la fin de la guerre civile.
Reconstituée par Auguste, elle participa aux guerres cantabres en Espagne de 29 à 19 av. J.-C. Après la bataille de Teutobourg, la légion fut transférée sur le Rhin à Mogontiacum (Mainz, Allemagne). Impliquée dans la révolte des légions de Germanie, elle participa par la suite à la campagne de Germanicus contre les Chattes de 14 à 16 ap. J.-C. Par la suite elle fut déplacée vers Argentorate (Strasbourg, France) pour renforcer le dispositif de défense contre les Germains.
Elle partit pour la Grande-Bretagne où elle devait rester par la suite lors de la conquête de l’ile par l’empereur Claude en 43. En 49/50, elle soumit la tribu des Dobunni et s’empara de leur capitale Corinium (Cirencester, Angleterre) avant d’être cantonnée à Isca Dumnoriorum (Exeter, Angleterre). Après la révolte de Boadicée, elle construisit la forteresse d’Isca Silurum (Caerleon) où elle restera jusqu’au début du IVe siècle, à l’exception de déplacements vers l’intérieur du pays dans des buts spécifiques (construction du mur d’Hadrien, campagnes de Septime Sévère en Écosse, etc.). Avec des effectifs considérablement réduits, elle fut transférée à Rutupiae (Richborough). On perd ensuite sa trace, mais il n’est pas impossible que ce qui restait de la légion ait quitté la Bretagne avec l’usurpateur Constantin III qui voulait défendre la Gaule, plus ou moins abandonnée par Rome, contre les barbares.
Ses symboles furent : le Capricorne, Pégase (après la conquête de la Bretagne) et Mars. À partir de la fin du IIIe siècle, elle adopta uniquement le Capricorne[1].
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